Départ retardé

Cette dernière semaine de vacances, à Montpellier, aura été vraiment spéciale. On avait prévu de ne rien faire. On a avancé nos billets retour afin de prendre le temps, demain et dimanche, de bien nous installer avant la reprise du boulot pour moi, et la rentrée pour Chris dans son nouveau boulot lundi matin.

J'ai été chamboulée toute la semaine, sommeil facile à trouver mais difficile à garder, grosses chaleurs, petites tachycardies. On a quand même un peu glandouillé, et même pris le temps de voir mes copines Cécile et Véronique. Et voilà que Chris s'est fait le lumbago du siècle. Bloqué. Complètement. Je ne sais pas comment il a trouvé la force de se lever ce matin. J'ai appelé mon ancien médecin traitant de Montpellier, qui est aussi ostéo, il a reçu Chris et lui a prescrit un traitement de cheval. De retour à la maison, Chris pleurait de douleur, ne parvenant pas à tenir sur ses jambes. Je me tenais devant lui, il pesait de tout son corps sur mes petites épaules fatiguées par les insomnies. Alors j'ai pleuré avec lui.

La douleur a fini par s'estomper un peu en fin de journée mais il ne peut toujours pas se lever. Alors j'ai annulé nos billets de TGV de ce soir, pris un billet pour moi pour demain soir, et les parents de Chris viennent prendre le relais et s'occuper de lui ici. Pas question qu'il passe trois heures dans un train dans cet état. Avec un peu de chance, Chris pourra se lever dimanche et venir me retrouver à Paris. Sinon, il aura droit à un joli scanner dès lundi matin.

Nous qui avions prévu ce week-end de bouger les meubles, préparer des caisses de trucs à vendre à la brocante de septembre, finir d'emmener au local les derniers rouleaux de tissu qui trainent au salon, et bien, on fera ça plus tard ! Ce soir, je suis épuisée. Chris est dans la chambre d'à côté avec sa bouillotte sous le dos et un téléphone pour m'appeler, même si j'ai laissé les portes ouvertes.
J'espère qu'il va dormir et se réveiller demain un peu moins tendu.

Cet épisode me rappelle celui que j'ai vécu quelques semaines avant mon départ de Montpellier. Après un week-end de wake board et surtout avec de fortes doses de stress liées au boulot, je me suis retrouvée bloquée dans mon lit en pleine nuit à 4h du matin. Il m'avait fallu une heure pour sortir du lit et entrer dans ma voiture. Une fois arrivée aux urgences, j'avais été tout de suite prise en charge, perfusée, et quelques heures après mon dos me tirait déjà un peu moins. Je garde de cet incident un souvenir amer. Même si j'ai l'habitude de me bloquer les cervicales plusieurs fois par an, le lumbago, c'est bien pire car on ne peut vraiment pas bouger le corps entier, même les jambes ne répondent plus.

Mon pauvre amour .... Je vais rêver de toi, de nous, de nos prochaines vacances. Promis, elles seront magiques.